Date | Evénement |
---|---|
2000 av JC | trace de passage sur les plateaux |
700 av JC | création du village d'Artozouls |
300 av JC | pèlerinage à la grotte de la montagne qui parle |
420 ap JC | monastère de St Maritinus Lenensis |
834 | premier abbé du monastère |
1041 (ou 1022??!!) | Le comte Guillem Ier de Besalu, seigneur éminent de l'abbaye, la donne à son frère Wifred évêque de Carcassonne ce qui vaut au comte une excommunication et l'annulation de la donation.1 pour cet item et les suivants |
1045 | Fin de la Reconstruction de la basilique l'abbaye est à nouveau consacrée en présence de l'archevêque Guifred de Narbonne, de l'évêque Oliba de Vic, ainsi que des évêques d'Elne, Carcassonne, Béziers, Urgell, Gérone et Couserans |
1070 | Bernat II (Bernard III ?) de Besalu donne l'abbaye de Saint-Martin et ses possessions à l'abbaye Saint-Pons-de-Thomières dirigée par l'abbé Frottard. Saint-Martin même si garde pendant un certain temps le titre d'abbaye, devient de fait alors un simple prieuré. |
1249 | Chabert de Barbaira prend le monastère sous sa protection (sans doute avec le reste de la vicomté de Fenouillèdes) |
1271 | l'archevêque de Narbonne, en règlement d'un conflit avec l'abbaye de Saint-Pons, récupère toutes les possessions de l'abbaye de Saint-Martin. Il n'y a logiquement plus de prieur après cette date |
1573 | des protestants de l'armée ayant attaqué Quillan, brûlent les bâtiments de l'abbaye et tuent tous les habitants de ces lieux dont les derniers moines (bien que l'on n'ait plus de trace écrite de religieux occupant l'abbaye après le XIIIesiècle) |
1643 | fin de construction et consécration de l'église actuelle et de son presbytère |
1761 | début des travaux de la Pierre-lys |
1813 | classement en route départementale du chemin de la Pierre-Lys (ou en 1821 voir la controverse dans l'ouvrage de M Amiel3) |
1823 | décès de Félix Armand |
1889 | réception des construction de l'école et du nouveau pont d'accès au village et de la petite mairie, ainsi que du chemin montant au pont-lavoir |
De 1897 à 1900 | construction de la voie ferrée |
1901 | première fontaine publique |
1906 | première lampadaire d'éclairage public |
1924 | Premier téléphone |
1961 | Citerne de la source et eau courante dans toutes les maisons du village. |
1972 | agrandissement de la place - la télévision à Saint Martin |
2001 | Terrain de boules / nouveau parking |
2018 | Station d'épuration |
Remarque : certaines dates données dans ce tableau ne sont qu'approximatives et sont à préciser |
Période | Identité | Étiquette | |
---|---|---|---|
1800 | 1808 | Benoit Marcérou | Remplacé théoriquement par Mathias Marcerou d'après un arrêté préfectoral du 31/12/1807 qui n'a jamais accepté cette charge (j'aimerais bien voir la lettre de nomination et celle de démission... aux archives départementales peut être ?) |
1808 | 1815 | Etienne Chauvet | |
1815 | 1826 | Benoit Marcérou | Elu pendant les 100 jours de Napoléon, a été confirmé lors de la restauration le 17 septembre 1815 |
1826 | 1834 | Jean Marcérou | |
1834 | 1837 | François Vaquié | |
1837 | 1846 | Thomas Marcérou | |
13 décembre 1846 | 1852 | Grégoire Marcérou | |
1853 | 1860 | Siméon Augereau | |
1860 | 1870 | Thomas Marcérou | |
1870 | 1870 | Raphaël Capis | un seul acte d'état civil signé... Est ce une erreur d'attribution du titre de maire ? |
novembre 1870 | 04/06/1871 | Zéphirin Dumont | La première fois, passage éclair en début d'année (clôt l'état civil de 1870), adjoint Jean Baptiste Delpech |
04/06/1871 | 1874 | Gauderie Pagès | adjoint Jean Baptiste Delpech |
1874 | 21/01/1878 | Jean Baptiste Delpech | Adjoint François Ganet Réélu le 8 octobre 1876 avec Raphaël Marcerou comme adjoint |
21/01/1878 | 04/12/1879 | Jean Baptiste Escach | Adjoint Mathias Marcerou Mina - M Escach a démissionné (faché) |
14/12/1879 | 23/01/1881 | Mathias Marcerou | Adjoint Etienne Chauvet |
23/01/1881 | mai 1908 | Zéphirin Dumont | Adjoint François Ganet(1881 - 1884) , Simon Augereau (1884 - 1888), à nouveau François Ganet (1888 - 1892), puis Etienne Chaubet (1892 - 1896), Valentin Marcerou (1896 - 1900), Ourtal Benoit (1900 - 1908) |
mai 1908 | mai 1912 | Pascal Marcérou | Adjoint Victor Lucain (1908 - jusqu'à son décès), Canel Michel (26/09/1909 - 1912) |
mai 1912 | 1914 ? | Benoit Ourtal | |
1914 | 1919 | Michel Canet | adjoint remplissant les fonctions de Maire (Remplaçant Benoit Ourtal) |
décembre 1919 | 1920 ? | Zéphirin Dumont | Le retour... - Adjoint : Ferdinand Ganet qui préside la plus part des séances du Conseil Municipal - élection municipale le 19 novembre 1920 |
04/06/1921 | 17/05/1925 | Ferdinand Ganet - l'élection municipale date du 19 novembre 1920, mais la mise en place du conseil et l'élection du maire n'a été faite qu'en juin 1921 | Adjoint : Etienne Capis |
17/05/1925 | 16/11/1944 | Grégoire Marcérou | Adjoint : Etienne Capis, Alfred Bézia(t) conseiller municipal |
19/11/1944 | mars 1965 | Joseph Castela | En 44 président du comité local de libération nationale administrant provisoirement la commune... Elu maire le 06/05/1945 Alfred et François Bézia, Joseph Venture conseillers municipaux |
mars 1965 | mars 1975 | Albert Lefrançois | Sans étiquette |
mars 1975 | juin 1995 | Georges Marcerou | Sans étiquette |
juin 1995 | mars 2008 | Emile Rios | Parti Socialiste |
mars 2008 | mai 2020 | Francine Aicart | Front de Gauche |
mai 2020 | En exercice | Rose-Marie MANAUD | Sans étiquette |
Informations administratives établies au 12/05/2015 dans l'annuaire des maires de l'Aude (AMF)
Nom | Date début | Date fin |
---|---|---|
M. Pierre Bezia | 1834 | ? |
M. Jean-Pierre Murat | 1841 | Plus d'instituteur en mai 1844 |
M. François Roquefort | novembre 1846 (après 3 ans sans instituteur) | ? |
M. Raymond Mas | février 1852 | ? |
M. Mateille | 08/09/1855 | 30/01/1858 |
M. Bernat | 30/01/1858 | |
Joseph Maurin | 13/05/1873 | |
J.-B. Escach | 25/10/1874 | |
Mme Alary | ? | 18/09/1880 |
Mlle Espezel Delphine | 18/09/1880 | 01/10/1883 |
M. Lajou Joseph | 01/10/1883 | 14/10/1887 |
M. Pons François | 14/10/1887 | 15/08/1898 |
M. Lajou (époux de Madame Louise Lajou directrice des travaux à l'aiguille) | 01/10/1898 | ? |
M. Tesseyre Clément | 01/12/1909 | ? |
Mlle Rousset Alexandrine | 30/10/1921 | ? |
Mlle Trébillac | ? | 1933 ? |
Mme Briois | ? | 1946 ? |
Mme Bonnet Paquerette | ? | ? |
Mlle Maury Simone | ? | 30/06/1971 fermeture de l'école de Saint Martin Lys |
Nom | Date de document le mentionnant |
---|---|
Abbés | |
Arnaud (ou Arnaldus I) (absent de l'histoire Générale du Languedoc) | 834 ou 845, 861 ou 872 et 863 ou 874 (années 3, 30 et 32 de Charles le Chauve qui fut roi d'Aquitaine en 832 et roi de ce qui sera la France en 843 - le doute porte donc sur quel niveau de royauté...) |
Basile (ou Basiléus) | 898 (1ère année de Charles le Simple) |
Sanche (ou Sancio) | 905 ou 911 (avant la 13e année de Charles) |
Arnaud (Divergence entre Gallia Christi (absent ou connu plus tôt) et Histoire du Languedoc qui le donne à cette date ) | 928 (trentième année de Charles le simple, il y a vraisemblablement une confusion sur les rois Charles) |
Eudes I (ou Odo I) | 936 (1ère année de règle de Louis d'Outremer) |
Arnaud II (ou Arnaldus II) | 937-941 (année 2, 6 et 7 du règle de Louis d'Outremer) |
Sigier (ou Segarius et Asegarius - ce dernier, mais est ce vraiement 2 individus distincts ?, n'est pas connu de l'histoire générale du languedoc) | 947-958 (années 12 et 13 du règne du même Louis et année 4 de Lothaire) |
Odevère (ou Odeaces et Segarium (et aussi Radulfus)) | 959 (année 5 de Lothaire) |
Raoul (Radulfus) | 3962-977 (années 8, 9, 13, 15, 18, 20 et 23 de Lothaire) |
Eudes II (ou Odo II) | 978-984 (année 24 - 25, 29 et 30 de Lothaire) |
Tructerand I (ou Tructerandus I ou Attructerandus) | 988-1005 (années 2, 3, 5, 6, 7 et 8 de Hugon, il reparaît aux années 1; 3, 5, 8 et 9 du roi Robert | S
Bernard (ou Bernardus) | 1009 (an XIII du roi Robert) |
Tructerand II (ou Trutterandus II - pourrait être le même que le I) | 1019 (an XXIII du règle de Robert) |
Guillaume (ou Willelmus) | 1038 |
Wifred ou Guifret (ou Wilfredus), évêque de Carcassonne (non distigué du prédéceseur dans L'histoire générale du Languedoc) | 1041 (et consécration du monastère en 1045) |
Prieurs | |
Bérard (ou Bernardus) | 1074 |
Gaucelin (ou Gaucelinus) | 1076 |
Pierre (ou Petrus I) | 1129 |
Pons (ou Pontius) | 1145 |
Pierre d'Azillan (ou Petrus II de Aseillano) | 1204 (ou 1208) |
Raimon de Lespignan | 1263 (Inventaire Rocques tome 3 feuillet 398 acte 220) |
Ces données sont issus du croisement de plusieurs sources. Les années données dans ce tableau correspondent aux informations apparaissant sur des actes manuscrits généralement en latin, potentiellement aujourd'hui disparus (suite à l'incendie des archives de l'archevêché de Narbonne en 1793 par exemple) qui ont été consultés par les auteurs des différentes sources et parfois (trop rarement) retranscrits dans leurs "preuves". Ces dates ne correspondent donc pas à des périodes d'activité mais indiquent la date précise de l'acte (par rapport à un événement qui peut être le début d'un règne d'un roi - ce qui peut par ailleurs entraîner une confusion si la datation de l'événement n'est pas certaine...) : l'abbé en titre devait être celui indiqué. Potentiellement le scripteur de l'acte n'était pas en connaissance de l'actualité du monastère d'où des risques de confusion, des propositions de plusieurs noms. Les preuves (actes de référence) apparaissant dans ces différents ouvrages sources peuvent être les mêmes, pourtant on peut remarquer de légères différences de retranscription => il me semble donc que chacun de ces ouvrages a été écrit indépendamment et non sur la base de l'autre - GC semble plus fouillé et donc plus fiable que HGL. L'écriture du scripteur peut parfois être difficile à interpréter (d'où les petites différences de retranscription), les noms propres n'ont pas d'orthographe fixée et sont souvent traduits quand on passe au français (en latin les noms sont accordés, aussi ont des terminaisons différentes en fonction de la grammaire) d'où la difficulté d'identifier de façon précise une même personne : par exemple dans Gallia Christiana l'auteur soupçonne que "Tructerandus I" et "Trutterandus II" soit la même personne et les 2 derniers noms de la liste ci-dessus sont souvent assimilés comme étant un même individu.
En conclusion la liste des abbés ci-dessus est donnée à titre indicatif, le nombre de 13 abbés (retenus par HGL) ne correspond pas à la réalité de la vie du monastère mais est la seule qui a pu être construite par les auteurs des sources : en l'absence d'acte un abbé peut passer inaperçu.
Nom | Naissance | Nomination | Décès | Commentaire |
---|---|---|---|---|
Viguier | ? | 1660 | 1673 | 1660 est la première page du premier Registre paroissial de Saint Martin - L'église de Saint Martin ayant été consacrée en 1643, soit ce prêtre exerçait avant, soit St Martin a eu un autre prêtre avant (un registre perdu ?)... |
1673 - 1678 Paroisse desservie par des prêtres de Cailla, Axat, Quillan, Belvianes | ||||
G. Lanche | ? | 1678 | 1707 | |
Mateille | ? | 1707 | 1709 | Décédé prématurément ? car remplacé dès le 24/07/1709 par prêtre de Cailla, jusqu'en 1710 |
Clanet | ? | 1710 | 1716 | Puis jusqu'en 1718 remplacé par un prêtre de Quirbajou |
Galin | ? | 1719 | 1727 | |
Espezel | ? | 1727 | 1732 | |
Bernu | ? | 1732 | 1775 | Etonnant qu'il y ait un curé à St Martin jusqu'en 1775 car la cure est sensée avoir été rouverte pour Félix Armand... De fait les premiers actes de décès, mariages ou baptêmes sont signés dès le mois de mai 1975 (rédigés mais non signés par lui dès mars), sûrement suite au décès de l'abbé Bernu. Félix Armand intervient en tant que vicaire jusqu'au mois de décembre quand il devient curé. |
Félix Armand | 29/08/1742 à Quillan | 15/11/1775 | 17/12/1823 à St Martin Lys | Interruption de 4 ans entre septembre 1792 et novembre 1796 suite à son exil en Espagne |
Jérome Utéza | 1788 | 1823 | 21/03/1848 à St Martin Lys | |
A Comte | 1848 | ? | Prêtre desservant suite au décès de l'Abbé Utéza (apparaît dans les registres de naissances/mariages/décès | |
Pierre Lataille | ? présence attestée en 1857 (contribuable de St Martin) | |||
Philippe Pelofy | 10/03/1813 à Belcaire | 1860, présence attestée en 1874 (contribuable de St Martin) | 30/01/1889 à St Martin Lys | Voir l'article nécrologique du courrier de l'Aude du 03/02/1889 |
Julien | ? | ? 1889 | ? | Le 30 décembre 1893 - Le courrier de l'Aude : Monseigneur l'Evêque a nommé : Curé à Escouloubre, M. JULIEN, curé de St-Martin-Lys |
Lallemand | ? | 1894 | ? | Le 27 janvier 1894 - L'éclair : Mgr l'évêque a nommé : Curé à Saint-Martin-Lys, M. Lalleman, vicaire de Conques |
Delmas Elie | ? | 1897 | 1914 | 18 septembre 1897 - la Courrier de l'Aude - Mon seigneur l'Evêque a nommé : Curé à Serviès-en-Val, M. Delmas, vicaire à St-Martin de Limoux, lequel, à ce autorisé, vient de permuter avec M. Lallemand, curé de St-Martin Lys ; En 1901, la commune lui intente un procès (audience du 31 mai 1901 - Courrier de l'Aude du 01 juin 1901) Manque à son devoir de résidense à St Martin de 1899 à 1905 En 1913 il est locataire du presbytère - cf courriers aux archives départementales où il se plaint de l'état du bâtiment Plusieurs délibérations du conseil municipal sont relatives à ce curé : Voir les articles du registre des affaires municipale du 11 juin 1899, 26 août 1900, 21 octobre 1900, 02 novembre 1902, 18 décembre 1902, 28 avril 1907, 19 mai 1907, 28 juin 1910, 08 avril 1911, 6 septembre 1913 - Demande d'exemption complète de loyer et d'impôts par le curé Delmas pour sa location du presbytère |
Clerc | ? | 1914 | 01/10/1923 | location du presbytère à partir du 2 août 1914 |
Cette Partie est découpée en 3 thèmes - Un tableau qui devra être actualisé... , Les différents cachets de la communes et l'étude onomastique du chanoine A. Sabarthès
Nom | Date | Sources |
---|---|---|
Sanctus Martinus Lenensis | Xes | carte de Gallia christiana2 |
Sancti Martini de Lenis (ou Alenis) dans la vallée de Bollecarne (ou Bollicarnea) | Xes | Gallia christiana2 |
Saint Martin de Lez ou Saint Martin de Leso de la vallée Valcarne (ou Valcarno) | XIVes | Histoire générale de Languedoc |
Saint Martin de Pierre | XVIIes | Gallia christiana2 |
Saint Martin de la Peyrelis | 1719 | registre paroissial |
Saint Martin de Pierre Lis | XVIIIes, puis 1830 | Carte de Cassini |
Saint Martin de Teissac | 1802 - 1803 | Cette appellation était erronée et a été corrigée l'année suivante |
Saint Martin de Taissac | Début XIXes | d'après l'abbé Sabarthès - erreur sur mauvaise rédaction du bulletin des lois (Duvergier, XIII, 45; arrêté du 13 brumaire an X)- des mentions ont été trouvée XVIIIes) - mention présente sur la carte d'état-major 1821 et à l'état civil, Le tampon de la mairie avec ce nom est resté jusqu'en 1845. Cette dénomination apparaît encore dans le Courrier de l'Aude du 20/03/1912 (résultat d'élection)... |
Saint Martin | Période révolutionnaire | état civil |
Saint-Martin-Lis | 1806 | Registre des décisions du conseil municipal4, Livre de De La Croix (1839) et Etat-civil4. Cette orthographe apparaît encore dans le courrier de l'Aude du 24/08/1889 (quête des Petites sœurs des pauvres) |
Saint-Martin-lès-Axat | 1813 | texte de loi de la nomenclature de 1813 des routes départementales de l'Aude (20 routes retenues dont celle de Quillan à Roquefort RD17) (en fait il s'agit d'une faute de frappe, Axat ayant sa pleine place dans la liste, le séparateur "," ayant été remplacé par un "-") |
Saint-Martin-en-Lys | 1879 | Abbé J.T. Lasserre dans son appedice sur Félix Armand |
Saint-Martin-de-Lys | à partir de 1858 et au XXes | Erreur fréquente apparaissant dans différents articles de presse |
Saint-Martin-Lys | 1857 | voir Cachet ci dessous |
Date | Cachet |
---|---|
1826 | |
1845 | |
1857 | |
1880 |
SAINT-MARTIN-LYS (AUDE)
ETUDE ONOMASTIQUE,
PAR M. LE CHANOINE A. SABARTHÈS, Membre honoraire du Comité7
La commune de Saint-Martin-Lys (canton de Quillan, arrondissement de Limoux) est immédiatement située sur la rivière d'Aude, dont le cours torrentueux est, à cet endroit, resserré entre deux montagnes escarpées. Cet étroit passage, appelé le «Défilé de la Pierre-Lys», s'étend depuis le confluent du Rébenty jusqu'à Belvianes-et-Cavirac.
Un tènement de la section B, appelé «Le Couvent», rappelle l'existence d'une ancienne abbaye bénédictine, dédiée à saint Martin. Elle existait déjà en 898 ; elle devint en 1070 un prieuré uni à l'abbaye de Saint-Pons-de-Thomières (Hérault). C'est dire que ce centre religieux fut le berceau de cette localité ; c'est aussi à cette circonstance qu'est due la conservation des documents, et donc la connaissance des premiers vocables de cette commune.
Le premier document connu (898) désigne le monastère sous cette forme : «domus Sancti Martini», sans aucun déterminatif (textes cités dans cette communication sont pris dans notre Dictionnaire topographique de l'Aude). Un peu plus tard (955), il est appelé «monasterium Sancti Martini quod vocatur Alenis». En 958, il s'agit celte fois de l'église Saint-Martin «quae vocatur Fossados». En 1038, reparaît le déterminatif que nous avons déjà cité : «cœnobium sancti Martini de Lenis». Ce déterminatif est évidemment employé ici pour préciser la position topographique de la localité, car le «monastère en l'honneur du saint confesseur et pontife Martin» est situé, ajoute le texte, «in valle antiquitus vocata Bollecarne, quod alio nomine vocatur Lenis». Et c'est autour de cette dernière forme qu'évolueront désormais les documents postérieurs au XI° siècle.
Un document de 136o appellera notre localité «Sanctus Martinus de Petra Lesia» ; un autre de 1547, cité dans un inventaire du XVII° siècle, l'appelle «Saint-Martin de la Pierre», ou encore «Saint-Martin del Lez, ... au lieu dit à la Val de Volcarnie», et «Saint-Martin del Lez, à présent Saint-Martin de la Pierre». Enfin le Gallia (XVIII° s.) a employé la forme «Sanctus Martinus de Leso».
Sans vouloir rechercher l'étymologie de ce vocable, qu'il nous soit permis de constater le changement imposé par les siècles à son déterminatif. A l'origine, en effet, c'est la vallée qui aidait à préciser ce Saint-Martin : «vallis Bollecarnis, ... la val du Lez». Plus tard, ce sont les rochers du défilé dans lequel passe la rivière d'Aude : «Petra Lesia, de la Pierre».
Ce thème, on le trouve encore dans les registres de l'état civil tant ancien que moderne.
Durant la période qui va de 1692 à 1742, on relève la forme complexe «Saint-Martin-de-la-Pierre-Lis», qu'ont adoptée les curés dans la rédaction des actes paroissiaux, et que semblent avoir officiellement imposée les juges-mages ou autres magistrats du présidial de Limoux, lorsqu'ils ont paraphé les registres.
D'autre part, incluses auxdits registres et après le 30 août 1698, on trouve deux lettres par lesquelles Charles de la Cropte de Chantérac, évêque d'Alet, notifiait, à la date du 17 janvier 1767, dispense d'un empêchement de consanguinité «à Bernû, presbitero et parocho loci de Saint-Martin Lys».
A partir de 1775, soit Maguelonne de Saint-Benoit, soit d'Uston d'Arsse, personnages officiels de la sénéchaussée de Limoux, écrivent successivement «Saint-Martin-Lis», et deux fois «Saint-Martin, au diocèse d'Alet». En 1791 et 1792, les registres paroissiaux contiennent encore «les baptêmes, mariages et sépultures de la paroisse Saint-Martin, au district de Quillan»; mais, dès le 29 novembre 1792 et jusqu'au 21 octobre 1794, les déclarations des naissances sont reçues par François Dalle (alias Daille), greffier de «la commune de Saint-Martin», sans déterminatif.
Pourtant, lors de la formation du département en 1790, un tableau «certifié conforme à l'état original par le Ministère de l'Intérieur, déposé dans le Bureau de l'envoi des Loix, adressé par les citoyens administrateurs du directoire du département de l'Aude», porte mention, comme inscrite au canton de Marsa, de la commune de «Saint-Martin-la-Pierre-Lis».
Mais quelques années plus lard se produisit dans le vocable de cette commune un changement que rien ne justifiait. Dans le Bulletin des Lois (Cf. Duvergier, Collection complète des loi, décrets, XIII, p. 148.), décret du 13 brumaire an X, on l'appela «Saint-Martin-de-Teissac»; et cette erreur se répandit dans les usages de l'administration civile et surtout de l'administration ecclésiastique. Les registres de l'état civil moderne, depuis au moins 1823 jusqu'en 1832, paraphés par Barthe d'Huleau, président du tribunal de première instance de Limoux, portent, en tête, «Saint-Martin-de-Taissac», alors que, dans le corps des actes, le maire Jean Marcerou écrit toujours «Saint Martin-Lis». Une fois, pourtant, les deux formes sont employées dans la rédaction d'un même acte. A la date du 13 janvier 1828, au registre de «Saint-Martin-Lis», on transcrit en effet le «décès d'Augereau Dominique, natif de Saint-Martin-de-Taissac, canton dudit (Quillan), département de l'Aude», mort à l'hôpital de Saint-Pierre-de-la-Martinique, le 8 février 1825. Néanmoins, malgré ces divergences officielles, on ne fait et on ne reçoit aucune réclamation, aucune rectification.
De son côté, l'administration ecclésiastique employa la même formule. Au «Registre des Succursales», fol. 307, l'évêque de Carcassonne, en 1803, nomme l'abbé Félix Armand curé de Saint-Marlin-du-Teissat». Mais, entre du et Teissat, on lit deux mots rayés dont le premier est illisible, et le second est Lis: ce qui indique une correction postérieure.
Dans le Breve Carcassonense, imprimé par Pomiès-Gardel en 1835 pour l'année 1836, on lit, loco suo, «Saint-Martin-de-Taissat». Aux années suivantes jusqu'en 1883 inclus, on trouve en abrégé «Saint-Martin-de-T.», ou «de Tais.». Depuis 1884 jusqu'à aujourd'hui, l'Ordo annuel porte «Saint-Martin-Lys».
Mais, ici encore, comme pour l'état civil, il faut noter une divergence. Pendant que l'administration épiscopale écrit Saint-Martin-du Teissat ou de Taissac, le préfet de l'Aude, dans les imprimés qui le mettent en relations administratives (Etat des Biens et revenus des Paroisses et des Fabriques (25 juin 1814); lettres du préfet à l'évêque de Carcassonne, des 25 mai et 4 juillet 1821 (Arch. de l'Évêché, canton de Quillan)) avec l'évêque et le clergé, emploie cette forme «Saint-Martin-Lis».
En ce qui concerne l'emploi et les variantes du déterminatif Taissac, Teissac, Teissat, l'erreur persévérante de l'administration ecclésiastique est facile à expliquer. Créé par le concordat de 1801, le diocèse de Carcassonne comprenait en effet dans sa nouvelle circonscription les départements de l'Aude et des Pyrénées-Orientales. Or, dans ce dernier département et dans la partie de ce qui fut l'archiprêtré de Fenouillèdes (audiocèse d'Alet), existait une annexe appelée Saint-Martin d'Endalens ou de Taissac, que les cartes de l'ancien diocèse et de Cassini décrivent, avec deux églises distinctes, sous cette forme, «Saint-Martin Dindalens», et «Taichat». Cette succursale fut supprimée dans la nouvelle organisation, et l'évêque concordataire, Mgr de la Porte, étranger au pays, dut la confondre avec celle de Saint-Martin-Lis (Aude) qui fut conservée, et à laquelle il nomma (On pourrait dire : il conserva, car le vaillant abbé était retour d'Espagne dès 1799) comme curé le célèbre Félix Armand, avec le titre de Saint-Martin-de-Taissat. C'est ainsi que persévéra longtemps dans les registres paroissiaux et les publications ecclésiastiques et liturgiques l'emploi de cette dernière forme, jusqu'à ce qu'un chancelier mieux informé en eut reconnu l'erreur.
Consultons maintenant les géographes.
La carte liminaire du Gallia (t. VI, année 1789), gravée par Nolin, porte «Sanctus Martinus Lenensis», alors que, dans le texte historique (p. 289), les Bénédictins de Saint-Maur ont écrit «Lenense Sancti Martini monasterium, seu Sancti Martini de Lenis et Alenis... in loco nunc dicto Saint-Martin-de-la-Pierre», et, en marge, «Saint-Martin-de-Lez».
La carte de Cassini, feuille de Montlouis, donne ces détails: «Saint-Martin-de-Pierre-Lis», avec un pont sur l'Aude, et, sur la rive droite de la rivière, un «Vieux Couvent» ruiné.
La carte de l'état-major au 320.000° (feuille 30, Toulouse), ainsi que celle au 80.000° (feuille 254, Quillan, S.-O., type de 1889, révision de 1890) inscrivent «Saint-Martin-de-Taissac», alors que le défilé en aval du village est appelé, dans ces mêmes documents, «Gorges de la Pierre-Lys». Mais hâtons-nous d'ajouter que le tirage de cette dernière carte (juillet 1924), fait après la révision de 1900, a adopté la forme : «Saint-Martin-Lys».
Si nous consultons les diverses éditions du Dictionnaire des Postes nous retrouvons les mêmes variantes. En l'an XI, et donc un an à peine après le décret du 13 brumaire, dont nous avons parlé ci-dessus, le Dictionnaire géographique des Postes aux Lettres porte «Saint-Martin-de-Pierre-Lis»; le Dictionnaire des Postes aux Lettres de 1809: «Saint-Martin-de-Taissac ou de Pierre-Lis». Celui de 1817 reprend la forme unique, avec une variante dans l'orthographe : «Saint-Martin-de-Pierre-Lys». Mais les Dictionnaires (gr. in-4°) de 1838, de 1845, de 1876 reviennent à la forme erronée «Saint-Martin-de-Taissac». Enfin le Dictionnaire, édité en 1913 et mis encore aujourd'hui à la disposition du public, inscrit cette localité sous cette forme «Saint-Marlin-Lys».
Dans son Dictionnaire national des communes de France et des Colonies (La sixième édition que nous avons consultée porte la date de 1902.) J. MEYRAT, inspecteur des Postes et Télégraphes, inscrit «Saint-Martin-Lys» dans la nomenclature, non point à sa place alphabétique, mais entre Saint-Martin-d'Estréaux et Saint-Martin de-Taillevende, c'est-à-dire à la place que, dans une édition précédente, avait dû occuper «Sainl-Martin-de-Taissac».
Après cet exposé des documents, un résumé et une conclusion s'imposent.
En laissant de côté la période où, par erreur, on attribua à cette localité le surnom de Taissac, on constate trois périodes distinctes. Durant la première, le déterminatif a été pris du nom de la vallée où était situé le monastère : in valle Bollecarne. De cette forme ancienne, il convient de rapprocher la forme du dixième siècle : Fossados, mis au pluriel, sous l'idée de Fossatum-vallum. Plus tard, le déterminatif prit une autre forme : in valle... quæ alio nomine vocatur a Lenis.
Au quatorzième siècle, nouvelle période et nouvelle forme du déterminatif : de Petra Lesia. Et comme s'il avait prévu, chez le lecteur, quelque hésitation à identifier ces formes si disparates, le rédacteur de l'inventaire de 1547 a pris soin de les rappeler toutes :
«Saint-Martin del Lez (qui rappelle Lenis et Lesia), au lieu dit à la «Val de Volcarnie (c'est l'antique Bollecarnis), à présent Saint-Martin-la-Pierre»,
Enfin apparaît, au dix-septième siècle, la forme complexe: «Saint-Martin-de-la-Pierre-Lis», et la forme simple : «Saint-Martin-Lis, Saint-Martin-Lys».
Que faut-il penser de ces diverses formes ?
Il convient d'abord d'éliminer la forme Lenense, abusivement adoptée par les auteurs du Gallia. De même, en effet, que Carcassonnense, Minarbense, Narbonense, Radense ont respectivement donné Carcassez, Menerbez, Narbonez, Razès, de même Lenense aurait donné Lenez.
A éliminer encore Fossados, qui aurait donné Fossats; et Petra Lesia (en tant que groupe), qui-donnerait Peiraleza.
En second lieu, dans la pensée des scribes, les mots del Lez, La Pierre sont équivalemment employés comme déterminatif. De là vient que la forme Saint-Martin del Lez est passée sans intermédiaire à Saint-Martin-la-Pierre. Mais alors comment expliquer la juxtaposition de Petra et de Lesia, en 1360 ?
A première vue, Lesia présente la forme et le sens d'un adjectif, comme curva, fera, forlis, longa et autres déterminatifs bien connus dans l'Aude, juxtaposés à Rupes et Petra. Mais si on y regarde de plus près, Lesia, déviation de Lesius ou mieux de Lesium = Le Lez, a été mis au féminin pour le faire accorder avec Petra.
Quant à Alaceitia de 898 (On désignait ainsi la vallée inférieure du Rebenty (affl. g. de l'Aude) et la partie de la vallée de l'Aude comprise depuis le confluent de ces deux rivières jusqu'aux gorges de Saint-Georges.), on pourrait y voir une mauvaise lecture de a la Ceitia, sous une forme semi-romane; Ceitia lui-même pourrait être Leitia, qui donnerait Leza == Lèze, féminin correspondant au Lez de Montpellier.
Resterait à expliquer l'évolution de Lez à Lis et Lys.
Lis-Lys paraît être un gallicisme inventé par quelque scribe au dix-huitième siècle. Pour avoir Lis-Lys, en effet, il faudrait avoir un substratum Lisium qui n'est pas dans les formes indiquées par les documents. Pour nous en convaincre, nous avons de nombreux exemples.
A. VOCABLES EN LYS. Il existe plusieurs communes portant le nom ou le surnom de Lys; nous en relevons les formes anciennes :
1° Lys, cne du con de Tannay (Nièvre) : Lye (1121-1142); Lya (1287); Lie (1328); Lyes (1329); Lys (1579)(GEORGES DE SOULTRAIT, Dict. topogr. de la Nièvre);
2° Lys (-les-Lannoy), cne du con de Lannoy(Nord) : Altare de Lis (1164); Lis (1180); Liz (1194); Lys (1458)(COUSSEMAKER, Cartul. de Cysoing, p. 30, 52, 79, 431. — Communiqué de M. Max BRUCHET, archiviste du département du Nord);
3° Lys (-St-Georges), cne du con de Neuvy-Saint-Sépulcre (Indre) : de Olicio (1292, Arch. nat., P 792); parrochia Sancti Georgii de Olicio (1310, Arch. Indre, G, fonds du chapitre de Neuvy-Saint-Sépulcre) ; Oulix (1483, ibid.) (Communiqué de M. HUBERT, archiviste du département de l'Indre);
4° (Dammarie-les-)Lys (Seine-et-Marne) a pris son déterminatif de l'abbaye de femmes fondée par Blanche de Castille en 1240, en l'honneur de là Sainte Vierge, sous le vocable de N.-D. du Lis (Lilii abbatia,... beata Maria de Lilio (XIII° et XIV° s.)(HENRI STEIN, Dict. topogr. de Seine-et-Marne (en préparation));
5° Pour La Lys, affluent de l'Adour, on ne connaît que les formes : Lo Liis (1581 et 1586); Le Lis (1675) (PAUL RAYMOND, Dict. topogr. de Basses-Pyrénées);
6° Si du Midi nous passons au Nord, une importante rivière va nous fournir de nombreuses formes. La Lys, la grande rivière des Flandres, prend sa source à Lisbourg (Pas-de-Calais), entre à la Gorgue dans le département du Nord, pour se jeter dans l'Escaut (Belgique). On connaît les formes suivantes : Leia (vers 839); Legia (X° s.); Letgia (XI° s.); Lis (1160); Lilium(1202); Lis (1215); Lega (1220); Ledus (XIII° s.); Lisium (1319); Lisa (XIV° s.); Luys (XV° s.); Le Lis (1505); La Lis (1559); Le Lis (1659-1660); La Lise (1675); La Lisse (1717).
Cette rivière a donné son nom au Pays de la Lys, ancien pagus de la civilas des Atrébates. Ce pays est désigné sous les formes suivantes : Pagus Legiensis (VII° s.); pagus Leticus (VII° s.); pagus Letica (877); pagus Lidius (1037); Legia (1081) ; pagus Litigus (1124) (DE LOISNE, Dict. topogr. du Pas-de-Calais).
B. VOCABLES EN LEZ. Sous cette forme, il existe des rivières et des communes :
1° Le Lez, affluent de l'Hérault : Ledus, Heledus, Lero, Leco, Lesus, Lez (E. THOMAS, Dict. topogr. de l'Hérault);
2° Le Lez, affluent du Rhône (Drôme et Vaucluse) : circa fluminis Licii ripam [faux diplôme de Clovis Ier pour l'Ile Barbe](LE LABOUREUR, Masures de l'Ile Barbe, I, p. 45); Lez, avant 1140; aqua de Lecio (1150); cum fluvio de Lez (1150); infra aquam de Lecio (1151); flumen de Lez (1138); a Lecio (1164)(MONTCLAR, Cartul. de Richerenches (1907), p. 23, n° 20; p. 64, n° 61 ; p. 68, n° 66; p. 70, n° 67; p. 70, n° 89; p. 102, n° 100. — Communiqué de M. LARCHER, archiviste de la Drôme.);
3° Lez, cne du con de Saint-Béat (Hte-Garonne). Elle est citée dans le Censuale Beneficiorum diocesis Convenarum (1387, fol. 104 v°) sous cette forme : ecclesia de Lessio (Communiqué de M. LOIRETTE, archiviste de la Haute-Garonne);
4° Lhez ou Lez, cne du con de Tournay (Htes-Pyrénées), dont on ne connaît qu'une forme dans les archives de ce département : Sanctus Petrus de Lierio (LARCHER, Dict. ms., aux archives. — Communiqué de M. BALENCIE, archiviste du département des Hautes-Pyrénées). Mais n'y a-t-il pas là une mauvaise graphie ?
De l'étude et du rapprochement de ces nombreux textes, on peut constater que le substratum Lisium, Licium ou autre similaire a toujours donné la forme Lys (Nous négligeons le faux diplôme de Clovis Ier qui donne la forme Licium; il n'a aucune valeur). Dans les autres cas, les formes Ledus, Lesus, Lecium, Lessium ont donné Lez.
Il résulte donc que le déterminatif de notre Saint-Martin ne peut être que Lez; de sorte que la forme réelle de cette localité devrait être Saint-Martin-du-Lez (c'est-à-dire dans la vallée du Lez), ou plus simplement Saint-Martin-Lez.
Un mot, en terminant, sur les formes anciennes de notre localité, au point de vue phonétique. Parmi ces formes,, puisque nous avons éliminé les autres, on ne peut retenir que Alenis (955); Lenis (1038) après aphérèse de A, et Lenis (1045). En phonétique occitane, on ne peut avoir que Lens (Qu'il convient de prononcer Léns, et non pas Lans) et plutôt Lès ou Lez.
On aurait donc, à l'origine : Alenis, puis Lenis, Le(n)s, et, après la chute de la nasale, Lès, Lez, qui doit être considéré comme la seule forme régulière. Enfin, sur cette forme occitane, on aurait formé un adjectif masculin Lesus (voir Leso, employé par le Gallia au dix-huitième siècle), et un féminin Lesa, Lesia.
1 wikipédia, article consacré à l'abbaye de Saint Martin
2Gallia christiana in provincias ecclesiasticas distributa. (Le détail du texte est visible dans l'annexe sur l'abbaye)
3 Félix Armand, curé de Saint-Martin-Lys: sa vie et son œuvre de Louis Amiel (1859).
4 " Vie de Félix Armand, curé de Saint-Martin-Lis, diocèse de Carcassonne; Auteur de la route de la Pierre-Lis" par M. J.-P. DE LA CROIX.)
5"Félix Armand et son temps- un siècle d'histoire dans les Pyrénées Audoises (1740-1840)" de Louis Cardeillac - 2011
6Registres paroissiaux de Saint Martin Lys - Archives départementales de l'Aude
7Bulletin de la Section de géographie / Comité des travaux historiques et scientifiques 1925 p125 (cf gallica.bnf)