Plan de la boucle de l'Aude des Oulious
Seuls le nom de presqu'île des Oliviers permet aujourd'hui de se souvenir qu'une oliveraie et les pressoirs associés à cette culture ont longtemps occupé les lieux.
Si vous passez par là, il y a peu de chance que vous vous arrétiez. Quelques tas de pierres dans un endroit plutôt quelquonque... Un sous bois, plutôt plat, plutôt sableux, même si parfois on peut encore y trouver des morilles (pas moi, je n'y en ai jamais vu la queue d'une), un lieu où beaucoup de Martinlysois ont encore un mouchoir de poche de parcelle de terrain.
Mais comme mon site raconte l'histoire du village, je me devais de consacrer une page à ce lieu qui a connu une activité importante et ce dès l'implantation des moines dans la vallée de Valcarne.
L'accès depuis le village n'a pas toujours été des plus évidents avec le cap de fer et les gorges du ruisseau de La Borde qui bloquaient l'accès pédestre. Très tôt un pont a dû être jeté au dessus du gouffre pour passer ce ruisseau. Du pont d'origine il ne reste rien depuis son remplacement par le pont de l'âne actuel en 1902.
Pour y accéder il faut quitter le chemin de Planèses pour un chemin très raviné
Chemin de droite, celui qui descend
Passer sous le viaduc du Rebuzo
Vue après avoir passé le viaduc
suivre le chemin jusqu'à trouver un amas de pierre inconcru dans cet espace plat.
On peut deviner de ça de là des restes de muret qui délimitent les anciens pressoirs.
Plus de trace des oliviers millénaires emportés par les maladies qui ont décimés les oliveraies de cette région. Reste plus que les peupliers énormes, biscornus et misérables qui bordent l'Aude pour retenir les terres lors des crues.
Le patron de l'usine des blancs minéraux de Paris (future Yméris) de la gare de St Martin avait pour projet de faire un barrage sur l'Aude pour produire l'électricité nécessaire à la production de son usine. Pour cela, fin des années 1980 il a racheté de nombreux terrains de la presqu'île avec l'assentiment du conseil municipal de St Martin (leur ventant les futures belles truites qu'il y aurait dans ce nouveau lac) et au grand dam de mon père (qui lui craignait justement la disparition de ces mêmes poissons et qui a pourtant laissé ma mère faire un échange de terrain). Ce projet ne verra finalement jamais le jour (pas d'accord de la préfecture ? problème écologique ?), je ne sais pas ce qu'il a fait ensuite des terrains acquis, il doit y avoir une belle parcelle à acquérir dans le coin...