Napoléon premier pour rendre grâce à l'action de Félix Armand pour ses travaux de percement de la route de la Pierre-Lys, lui écrivit une lettre de félicitations disant que "l'état deviendrait son trésorier et que rien ne lui manquerait, puisque entre les mains d'un prêtre le billon se changeait en or massif." 1 : à cette occasion, il donna un bon sur sa cassette et offrit le ciboire.
Le ciboire de Napoléon.
Vermeil (argent doré) - 1808
offert à Félix Armand en hommage à son œuvre
Un ancien habitant était revenu au village avec son fils pour constituer un recueil des légendes de St Martin.
Ils s'étaient logiquement adressés à la maison car les personnes les plus âgées y tenaient salon de thé tous les après-midis (moyenne d'age 85 ans...). Les arrières grands-mères s'étaient prêtées au jeu et avaient raconté leurs souvenirs. Malheureusement pour moi, c'était toujours les même histoires : les moines assassinés, le trésor caché, le souterrain reliant les églises, le 15 août et le chant des moines, le clavecin les jours de pluie...
Quand soudain, est arrivée ma grand mère avec un torchon à la main. En ouvrant ce torchon, est apparu un objet doré que je n'avais jamais vu et dont je ne connaissais pas l'usage (à 10 ans, on sait pas toujours tout...).
Alors Mamie a montré à tous le ciboire et a raconté Napoléon, Félix Armand. Elle nous a expliqué le vermeil, comment depuis l'époque le Ciboire passait de main en main entre personnes de confiance et avait pu être conservé au village, contrairement à d'autres objets de valeur comme la croix en ivoire et la statue de la vierge aujourd'hui disparues.
Dernièrement (2016) la commune a prêté le ciboire pour une exposition organisée par le département, ce qui a permis de re-référencer l'objet, le rendant par là même impropre à la revente.
Mais dès avant notre Ciboire était déjà célèbre : classé au titre objet le 19/06/1968, à la même date que le retable de l'église
avec la mension "œuvre exécutée entre 1809 et 1819, qui a appartenu au curé Félix Armand, qui creusa la Pierre-Lys avec ses paroissiens afin de permettre la communication avec la plaine."
1p 66 de "Vie de Félix Armand, curé de Saint-Martin, diocèse de Carcassonne; Auteur de la route de la Pierre-Lis" par M. J.-P. DE LA CROIX.)